L’espace

Une des choses qui ont radicalement changé avec le confinement est notre rapport à l’espace. J’en parlait par Skype à ceux d’entre vous qui ont participé.

Quelques documents pour réfléchir à cette notion :

Tadao Ando, Pensées sur l’Architecture et le Paysage. D‘autres citations ici, mais surtout faites une petite recherche sur ses “maisons guerilla” et son église de la lumière.

Ici, une Interview video à l’occasion de son exposition au centre Pompidou, pour ceux qui voudraient en savoir plus – ainsi que sur son rapport au Corbusier et à Gutai.

Une autre artiste intéressante, Heidi Bucher, sur laquelle je ne trouve rien en français. Si vous lisez l’anglais, je vous invite à analyser cette oeuvre avant d’aller lire la courte présentation attachée à l’image :

Heidi Bucher, Borg, 1976. Textile, latex, pigments nacré, bambou,  230 x 350 x 100 cm.

Je vous ai aussi recommandé ces deux ouvrages :

Evidemment, en ce moment, difficile de se les procurer. Il existe un résumé en français de Hall.  Pour ceux qui seraient intéressés, j’ai le pdf du la version originale.

Pour Richard Sennett, j’ai, aussi en anglais, un chapitre sur Londres au XIXème siècle, et la transformation des espaces sociaux grâce : aux meubles de salon, confortables et propices l’oisiveté sur canapé, aux “voitures” individuelles, transportant cette bulle préservée dans la ville, aux cafés “à la Française”, qui se distinguent des “pubs” populaires, à la séparation nette entre l’espace public et l’espace privé), toutes transformations qu’il lie au développement de l’individualisme.

Toujours sur ce thème, vous pouvez aussi jeter un oeil à Geor SImmel, sociologue de l’école de Chicago qui le premier analysa l’effet des grandes villes sur la psyché de l’homme moderne. Métropolis et Mentalité est un texte court sur la perte de personnalité du citadin des grandes villes.

Mais pour quitter l’espace du dehors et revenir à l’espace du dedans deux beaux textes :

Gaston Bachelard, La Poétique de l’espace, 1957

Gaston Bachelard y explore le pouvoir de la rêverie et de la poésie à créer de la pensée, il définit des archétypes de l’imagination comme l’immensité, la chambre, le nid des amoureux – des espaces saisis d’abord par l’expérience, le corps, l’imagination créatrice.

On en revient toujours à Pérec. Aussi pour ceux qui réfléchissent en ce moment aux rapports texte, typographie :

Et pour ceux qui ont une bonne connexion, car le fichier un peu gros :

Henri MIchaux, L’espace du dedans