Pour cette installation, comme pour celle de Robert Morris, il fallait s’interroger bien-sûr sur les sensations du visiteur (obstruction de l’entrée, odeurs, dégoût..).
Vous avez surtout oublié d’analyser le type d’objet : des canettes de boisson.
Bien-sûr, on est dans le déchet, dans la surconsommation, dans l’excès (même le titre joue de la répétition).
Le matériel est aussi un poison, de l’aluminium, qui survit très longtemps à l’usage bref et irréfléchi que nous en faisons.
Là encore, on “déjoue” l’idéologie du White Cube grâce au déchet, mais l’artiste convoque aussi d’autres types d’espace : l’espace domestique (canapés, étagères, bouteilles de produits pour faire le ménage), la décharge, le supermarché. Des espaces qui s’ignorent mutuellement d’ordinaire, mais dont l’installation montre les liens.
On est aussi dans la mondialisation. L’objet choisi est une canette interchangeable, symbole de ces besoins factices créés par des chaines internationales, et dont la puissance est ici confrontée à celle du musée ou de l’art.
Quelques autres images ici, et un texte de l’artiste :